intestin grêle
L'intestin grêle, organe capital
Son fonctionnement:
L’intestin est une pièce maîtresse de notre organisme : Il met en relation l’homme et un univers de micro-organismes , autour d’un support physiologique qui constitue une barrière entre un environnement extérieur et l’intérieur de notre organisme (cellules , lymphe, sang). Une particularité : l’un des partenaire (micro-organisme) vit dans l’autre (homme). L’intestin grêle est un élément unique qui sélectionne les substances exogènes de son environnement nécessaires à notre développement physique et intellectuel mais qui utilise également les substances endogènes produites par lui et par les micro organismes pour réguler, se défendre et vivre. L’intestin est le plus grand filtre sélectif de l’organisme et c’est l’organe de digestion et d’assimilation des nutriments. L’intestin grêle c’est plus de 300 m2 de surface d’absorption disponible dans 3 m de long pour une épaisseur de 0, 5 mm; c’est le filtre sélectif le plus puissant dans l’espace le plus réduit que l’on puisse rencontrer. En fait, 60 cm d’intestin suffisent à remplir la fonction qui lui est demandée.
Le duodénum (première partie de l’intestin grêle) mesure environ 25 cm. Son rôle le plus important est celui de l’absorption car, rapporté au centimètre de longueur, le duodénum est le filtre le plus puissant du tube digestif.
Le jéjuno-iléon (2éme partie de l’intestin grêle) mesure environ 3 m, il est formé d’anses intestinales , horizontales pour le jéjunum et verticales pour l’iléon.
Le jéjunum absorbe la presque totalité des vitamines hydrosolubles : vitamine C, vitamines B (sauf la B12), et 80 % des vitamines liposolubles (D, E, K) et carotène. La muqueuse intestinale a une surface d’environ 15 à 20 m2 mais sa surface d’absorption est entre 250 et 400 m2 grâce aux villosités.
L’écologie microbienne de l’intestin grêle
Pour des raisons encore inconnues , certains micro-organismes sont acceptés par l’intestin. Dès lors , ils adaptent la physiologie de l’intestin en influant sur la longueur des villosités , sur le renouvellement cellulaire, sur le nombre de micro-villosités. Cette flore est propre à chacun de nous et est liée à notre propre histoire (éducation alimentaire, coutumes , stress , …)
Le tube digestif n’est pas un organe stérile, il contient environ 1014 bactéries par gramme de contenu.
A la naissance, l’intestin des animaux et des hommes n’héberge pas de micro flore. La première selle du nouveau-né est stérile mais cet état ne dure que quelques heures (10 à 20h). Le premier contact avec l’air ambiant (ensemencement atmosphérique : c’est la première étape importante dans la préparation des ferments qui nous permettent de réensemencer l’intestin grêle) apporte une première population microbienne qui va s’installer dans le tractus digestif. Cette colonisation initiale est spécifique à chaque espèce animale et pour chacune d’elle la population s’organise en habitat particulier selon les étages de la digestion. Après l’air, c’est l’alimentation aqueuse qui apporte une seconde population microbienne qui va se surajouter ou remplacer la première. Cette deuxième colonisation est spécifique de l’aliment ingéré qui généralement est le lait maternel.
Le lait de la femme, comme on l’a cru trop souvent, n’est pas stérile il contient environ 104 à 105 germes par ml(le lait de jument est le plus proche du lait maternel par sa composition, les ferments de vie en contiennent aussi). Donc chaque jour jusqu’au sevrage, le nouveau-né va ingérer une population pionnière qui va s’implanter, coloniser le tractus digestif jusqu’à un état d’équilibre. Dès lors , l’implantation de micro-organismes va se bloquer et ainsi il se forme une population stable mais complexe.
Lorsque l’enfant passe progressivement d’une alimentation lactée à une alimentation diversifiée entre 12 et 18 mois (période de sevrage) et jusqu’à 3 ou 4 ans , autour de la flore primitive ou pionnière vient s’installer toute une série de nouvelles espèces. Ce qui donne pour un enfant de 5 ans un écosystème microbien complexe et spécifique.
1. Une flore intestinale fondamentale, dominante, acquise par sa naissance fixée généralement dans les cryptes des villosités intestinales sur les cellules à mucus : la micro flore résidente, autochtone ou indigène
2. Une flore surajoutée, sous-dominante acquise par l’alimentation, l’environnement, la culture, le mode de vie qui est plus ou moins fixée sur les villosités intestinales près des cellules à mucus: la micro flore intermédiaire
3. Une flore de passage, acquise tous les jours qui peut modifier les autres flores si le passage est quotidien (pro-biotiques) : la microflore transitoire, de passage, allochtone ou étrangère
La flore intestinale
La microflore intestinale comporte donc trois groupes de micro-organismes : les résidents , les intermédiaires et les transitoires. Chaque groupe agit, ensemble ou séparément, selon l’étage intestinal où il se situe mais chacun intervient sur les fonctions physiologiques de l’intestin.
1) La microflore résidente : source de vie
La microflore résidente est unique, elle est spécifique d’un individu et de son environnement. Le premier liquide en contact avec la muqueuse intestinale est primordial et généralement c’est le lait maternel. La microflore résidente est la flore pionnière (ensemencement atmosphérique), la première à coloniser l’intestin, celle qui doit s’adapter aux conditions imposées par l’environnement.
Lorsque la microflore résidente perd de son efficacité (stress , maladie, vieillissement), le temps de division des entérocytes(cellules de l’intestin grêle) s’allonge, la vitesse de renouvellement des villosités se ralentit, le transit est plus lent, la flore de passage augmente (risque d’auto-intoxication) .
Le seul fait de stimuler cette flore résidente normalise tous ces phénomènes. Les travaux réalisés sur du lait de jument biodynamique ont montré l’influence positive de ce produit sur la microflore résidente.
Nous aurons d’autres occasions de parler de la tolérance immunitaire. Mais il est important de savoir que la tolérance de soi s’acquière pendant la période néonatale et que la microflore résidente y joue un rôle. En effet les nouveau-nés sont très susceptibles à l’induction d’une
Tolérance à cause de l’immaturité de leur système immunitaire. C’est pourquoi la tolérance acquise à ce moment de la vie persiste très longtemps.
2) La microflore intermédiaire : protection et tolérance
La microflore intermédiaire est la flore acquise par l’alimentation, le mode de vie, celle qui doit s’adapter à la microflore résidente déjà installée. Elle est changeante tout le long de notre vie selon nos conditions de vie.
L’acceptation par la microflore résidente de cette flore intermédiaire entraîne « l’effet de barrière », c’est à dire d’une part l’impossibilité pour la flore de passage de rester et d’autre part la protection contre les infections des germes exogènes.
Lorsqu' une flore de passage entre en contact avec les villosités intestinales , des anticorps sont sécrétés par les plasmocytes (autre cellule de l’intestin grêle) de la paroi intestinale entre autres les IgA sécrétoires qui sont des anticorps. Ces dernières agglutinent la flore exogène et empêchent l’adhérence des bactéries à l’épithélium de la muqueuse. Chaque étape de notre vie a donc son effet barrière qui évolue avec notre mode d’alimentation.
Metchnikoff fut l’un des premier à suggérer l’utilisation de laits fermentés , pour remédier aux problèmes d’auto-intoxication chronique d’origine bactérienne qui produit des substances toxiques (phénol, indol, etc) aboutissant à l’artériosclérose et au vieillissement. Metchnikoff pour combattre cette auto-intoxication chercha un régime idéal pour l’homme. Il utilisa une flore acidifiante habituelle de l’intestin de l’hôte et espérait entraver cette flore étrangère. Le yaourt et les pro biotiques ont effectivement un effet dû à l’acide lactique mais la flore, on le sait aujourd’hui ne s’implante pas. C’est une flore de passage qui ne passe pas « l’effet barrière » même si elle est apportée quotidiennement, par contre elle agit sur le côlon en ralentissant la putréfaction et favorise la fermentation.
Les ferments de vie auxquels on a rajouté du kéfir et du lait de jument, grâce aux éléments nutritifs qu’ils contiennent permettent de passer « l’effet barrière » et d’en créer une nouvelle ou d’améliorer celle qui existe déjà.
3) La microflore transitoire : l’adaptation
De grandes quantités de micro organismes sont quotidiennement introduites dans l’intestin, apportées par l’alimentation et l’environnement. La plus grande majorité transite passivement le long de l’intestin, c’est la flore de passage. Cette flore transitoire est le contact direct avec l’extérieur, le premier signal d’un changement d’environnement. C’est elle qui permet l’adaptation de l’homme à tout ce qui l’entoure.
conclusion
« L’effet barrière » joue un rôle important car il empêche des germes pathogènes de proliférer et de devenir dominant sur la flore intermédiaire ; ainsi certaines maladies pourraient être évitées comme la spondylarthrite ankylosante (Klebsiella pneumonia), la polyarthrite rhumatoïde (Proteus mirabilis), l’ulcère duodénal (Hélicobacter pylori), ...
La fabrication des Ferments commence comme la vie d’un nouveau né, par un ensemencement atmosphérique. Elle passe ensuite par le cycle des 3 fermentations successives : lactique, alcoolique et acétique. L’ajout de Kéfir et du lait de jument permet d’ajouter à l’action des Ferments l’effet « barrière ».
Les ferments de vie apportent :
- Les 92 éléments du tableau de Mendeleev (cela peut éviter les carences)
- Tous les groupes de vitamines sont représentés (dont les B au complet)
- 120 eu-biotiques (antibiotiques naturels) : un eu-biotique a la capacité d’inhiber les micro- organismes pathogènes , sans nuire aux micro-organismes biocompatibles.
- 1.600 enzymes différents (c’est l’enzyme qui digère et non la flore intestinale)
- Tous les acides aminés
- Des milliards d’électrons , car c’est un produit réducteur et régénérateur au niveau de la respiration cellulaire
Les céréales ainsi fermentées ne sont que le support nutritif pour les micro-organismes qui produisent des principes vitaux qui seuls nous intéressent.
à partir des écrits du Dr. Sergi ROLLAN Docteur en pharmacie, biologiste et nutritionniste. Inventeur des Symbiotic-Mix (ferment symbiotique de levures-bactéries). Responsable scientifique au laboratoire SYMBIOTEC Ad : ZA les Pousses 31270 Villeneuve-Tolosane www.symbiotec.fr